Axel Janvier | Dans MONTAGNE | le 16 mars 2016
Avant toute chose, il est important de savoir que le choix de son matériel, en particulier en snowboard, varient énormément selon le niveau, les conditions ou le style de ride. Nous commencerons par aborder les différents types de snowboard qui existent, puis nous traiterons la question sous l’angle plus subjectif des réglages. Il ne s’agit pas de rentrer dans une des catégories qui seront abordées ici mais plutôt de trouver le matériel qui correspondra le plus à votre manière de rider.
On peut facilement se perdre parmi tous les modèles de planche de nos jours. En effet, les marques créent leur propre cambre (on a vu DC sortir une planche avec 3 cambre qui ressemblait plus à une vague qu’à autre chose) et ceux-ci s’ajoutent aux 3 basiques : le rocker, le cambre plat et le cambre inversé.
Le rocker c’est comme une banane : la planche a une forme en arc de cercle et ainsi c’est le centre de la planche qui est le plus en contact avec la neige avec ce type de planche. C’est une planche qui est très maniable et qui est facile à rider, ce qui en fait le jouet des adeptes du jib et du freestyle en park car ils recherchent à réaliser des rotations, mais qui est également recommandée pour les débutants pour sa facilité à tourner. Cependant, les rockers deviennent incontrôlables à grande vitesse de par leur manque de contact avec la piste et ne sont pas des plus faciles à exploiter pour faire des gros virages type carving. Son flex permet d’avoir un pop important mais qui peut s’atténuer avec le temps (la planche devient toute molle)
Le cambre plat est la planche la plus répandue. C’est une planche qui conserve les extrémités relevées (comme la plupart des planches) et dont la surface en contact avec la neige est beaucoup plus importante. Ainsi, c’est un bon compromis qui peut s’utiliser partout.
Le cambre inversé consiste en une planche dont le centre est courbé dans le sens inverse du nose et du tail de la board. Ainsi, c’est une planche qui donne de très bonnes sensations lors de descente à grande vitesse ou de prise de care importante car le poids s’applique au niveau des fixations. Cependant, elle peut paraître peut réactive pour certains. Sa prise en main nécessite de l’expérimentation ainsi que des positions exemplaires pour exploiter son potentiel. C’est d’ailleurs un type de planche très utilisé en backcounrty.
On retrouve deux modèles qui se sont imposés : le basique et le flow.
Le basique est le système de fixation le plus répandu. Le pied est attaché grâce à deux lanières qui maintiennent le pied au niveau des orteils et de l’articulation.
Le second est le flow. Ce système doit son nom à la marque Flow qui l’a créée et qui est aujourd’hui repris par de nombreuses marques concurrentes. Néanmoins, Flow reste la référence sur ce système qu’ils continuent d’améliorer. Le pied est d’abord réglé à l’avance au niveau des lanières, puis le pied est totalement fixé par une fermeture à l’arrière qui bloque le pied.
Pour comparer les deux, on peut dire que le système flow est beaucoup plus rapide et pratique, mais que le système classique permet un réglage optimal à chaque descente.
Le stance, c’est la largeur entre les deux fixations. Il existe différents types de méthodes pour régler son stance, mais voici la plus fiable. Mettez vos pieds sur votre planche et placer vos pieds afin que la largeur entre l’intérieur de vos pieds soit aussi large que l’extrémité de vos épaules. Après cela, il est tout de même important de savoir qu’il est possible et même recommandé de régler le stance selon vos sensations et votre style de ride. Pour faire simple, on peut dire que plus vos pieds seront écartés, plus vous serez stable, mais il vous faudra adopter les bonnes positions, jambes fléchies, pour tourner dans les meilleurs conditions. Au contraire, si vous avez un stance tout petit, il vous sera très facile de tourner (trop même) et vos positions seront mauvaises. De plus, vous n’aurez pas de stabilité en prenant de la vitesse. Par exemple, les freestylers adoptent un stance large et ride des planches courtes afin d’avoir l’équilibre et de tourner facilement.
On vous conseillera tous types de réglages. Il en existe des milliers et chacun dose cela au mieux. Il est recommandé de mettre un angle positif sur le pied avant (Rappel : goofy=pied droit ; regular=pied gauche) et négatif sur l’arrière. On peut aller de 0° à 15°, bien que certains mettent plus. Par exemple, les slalomers ont les deux pieds vers l’avant. les freestylers adoptent la position en canard décrite plus haut, d’autres ne mettent de l’angle que sur leur pied avant et rien à l’arrière (ce qui aide pour les virages backside entre autres).
Là encore les exemples ne sont pas des paradigmes mais doivent être adaptés à vous-même. On décrit les 2 types de position ainsi.
La position centrée : destinée à tous, cette position permet un bon équilibre sur tous types de neige sans être spécialisé pour un seul. Elle permet également, de par sa symétrie, de rider en switch facilement, à condition que vous ayez mis un angle identique à vos deux pieds.
La position en arrière : vos pieds sont reculés. Le poids est ainsi appliqué à l’arrière de votre planche et plus besoin de vous mettre autant en arrière lorsque vous ridez en poudreuse.
Rappelons que chacun règle sa planche de façon à de qu’elle soit unique et que suivre les modèles énoncés simplement pour rentrer dans une catégorie (freestyle par exemple) n’est pas la meilleure solution. Il existe toujours des exceptions aux règles et n’ayez pas peur d’en être une.
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